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En -111, la Chine contrôle le Nam Việt qui est alors divisé en trois commanderies : Jiao Zhi (Giao Chỉ), Jiu Zhen (Cửu Chân) et Ri Nan (Nhật Nam). Le Ri Nan s'étendait de la porte d'An Nam au col des Nuages, soit les provinces actuelles de Quảng Trị, Quảng Bình, Thừa Thiên - Huế et une partie du Quảng Nam. Le Ri Nan avait pour capitale Xiang Lin que les archéologues situent aux environs de Huế.
En 100, les Chinois tentent d'imposer un système de taxation qui conduit les habitants du Ri Nan à se soulever. De nouvelles rébellions ont lieu en 136 et en 144 à Xiang Lin. En 192, l'assassinat d'un magistrat local à Xiang Lin provoque la création d'un État (le Lin Yi) avec Xiang Lin pour capitale et s'étendant grosso modo sur le Thừa Thiên - Huế. Les deux provinces du Quảng Trị et du Quảng Bình composent alors le Ri Nan qui, en 248, est envahit et annexé par le Lin Yi.
En 605, la Chine envahit le Lin Yi qui est alors divisé en trois commanderies formées chacune par 4 préfecture. Le Quảng Trị devait former le Nong devenu jun de Hai Yin et comprenant les préfectures de Xin Yong, Zhen Long, Duo Nong et Ang Lo.
Au début du Vème siècle, le roi Rudravarman réunit le Lin Yi et le Xi Tu (Quảng Nam) et le pouvoir politique glisse alors de Xiang Lin à la vallée du Thu Bốn. C'est autour de ce noyau que le Champa va se mettre en place pour exister réellement à partir du IXème siècle puisque c'est entre 875 et 1044 que le nom de Champa apparaît pour la première fois dans les annales chinoises.
Rudravarman III (1069-1074), prisonnier de Lý Thánh Tông qui avait envahit le Campā, échange sa liberté contre les trois provinces septentrionales de Địa Lý, Mà Lịnh et Bố Chánh en 1069. C'est donc à cette date que le Quảng Trị, qui correspondait à Mà Lịnh et Địa Lý, est devenu việt.
Le Quảng Trị, qui a quitté le Champa assez précocement, ne va donc pas bénéficier de l'épanouissement artistique et architectural qu'ont connu les provinces méridionnales cham. C'est sans doute pour cette raison qu'il a été peu trouvé de vestiges dans la province, non qu'il n'existait pas de fondations religieuses, mais plutôt que celles-ci étaient alors construites en matériaux putrescibles qui n'ont pas survécu au temps.
Les vestiges cham de la province de Quảng Trị sont, d'après les travaux d'Henri Parmentier et de Léopold Cadière :
- des vestiges à Trường Sanh,
- des vestiges à Thạch Hàn,
- des vestiges à Trương Đon,
- des vestiges et des sculptures à Cu Hoan,
- des vestiges à Trà Lộc,
- des vestiges et sculptures au village de Nhan Biễu,
- des sculptures de Cổ Thành,
- des vestiges à Ngô Xá,
- des vestiges à Hà Mi,
- des vestiges et sculptures à Bích La,
- des vestiges à An Lộng,
- des vestiges et un linga à Trà Liên,
- des vestiges et une statue à Đượng Lệ,
- des vestiges à Hà Trung.
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