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Quel avenir pour les Cham-Malais, face à l'islam ?
Coupés depuis longtemps de leur nation d'origine, les Cham-Malais du Cambodge se sont forgés une identité sur la base de leur religion commune, l'islam. Cela leur permet également de se différencier des Khmers bouddhistes.
Deux mouvements s'opposent : les donations des pays du Golfe et le mouvement Tabligh qui s'appuie sur le prosélytisme musulman. Seuls les Cham du village d'O Russei résistent à ce mouvement identitaire islamique.
Mosquée Baeung Kak Dubaï-Phnom Penh financée par les Émirats Arabes Unis et mosquée Phum Trea (construite selon un style standardisé à coupole et au toit plat)
Cham de l'Iman San (minoritaires dans la minorité musulmane du Cambodge) et Cham musulmans
Le Champa folklorisé
Les Cham doivent aujourd'hui trouver leur place au sein de la nation viêtnamienne. L'État viêtnamien a toujours reconnu sa diversité ethnique mais en même temps la craint. Il exerce ainsi un contrôle fort de ses minorités et prend en charge leur culture, au risque d'une certaine folklorisation.
Folklorisation des Cham au Việt Nam : lors des élections législatives en 2007, et danseurs "cham" à Mỹ Sơn (carte postale)
Architecture néo-cham : nouveau kut et détail du nouveau centre culturel au pied de Po Klaong Garay
Le patrimoine cham est reconnu en 1999 avec le classement de Mỹ Sơn au Patrimoine Mondial de l'UNESCO.
Quel avenir pour un peuple éparpillé ?
Quel peut-être l'avenir pour un peuple dont les membres sont éparpillés et dont la plu grosse communauté n'est pas sur les terres d'origines ? Les Cham sont :
- 100 000 au Việt Nam (60 000 au Bình Thuận et au Ninh Thuận, 30 000 dans le delta),
- 400 à 700 000 au Cambodge,
- 1 000 en Chine, 20 000 en Malaisie et 5 000 en Thaïlande,
- 20 000 aux États-Unis, une centaine en Europe.
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